Carboxythérapie

Historique de la carboxythérapie

La carboxythérapie est l’utilisation médicale du gaz carbonique : CO2. Ce traitement n’est pas nouveau : il date du début du XXème siècle, avec l’utilisation du CO2 dans le traitements des troubles artériels des jambes.

L’amélioration de la vascularisation locale par le CO2 permettait de traiter le patient et de faciliter le drainage. Des centaines de milliers de traitements ont été effectués avec cette technique, qui était très prisée car elle était dépourvue d’effets secondaires notables.

De plus, on s’apercevait, en recevant des patients à plusieurs années d’intervalle, que les effets bénéfiques étaient définitifs. Il s’agissait le plus souvent de personnes atteintes de troubles vasculaires des membres inférieurs, qui rencontraient des difficultés pour marcher. Pour évaluer la persistance des effets bénéfiques, on leur faisait parcourir un périmètre défini. On s’apercevait que la distance, le temps de parcours etc., étaient les mêmes justes après l’opération et des années plus tard.

Utilisation du CO2 en médecine esthétique

Au début des années 90 des médecins italiens ont pensé à adapter cette technique à la médecine esthétique, et principalement aux adiposités localisées. Le CO2 n’a commencé à se développer dans d’autres pays que dans les années 2000, également parce qu’il a fallu attendre que les appareils soient suffisamment précis et efficaces, et que tous les contrôles soient effectués.

Puis les Brésiliens ont fait évoluer la technique, avec notamment le Pr Leithof. Ce sont surtout les pays latins qui s’y sont intéressés : Espagne et Amérique Latine notamment. Puis l’Asie, l’Amérique du nord et l’Angleterre. Aujourd’hui, elle est utilisée dans 27 pays dans le monde. En France, elle n’est arrivée qu’en septembre 2007, donc très récemment.

Comment cette technique fonctionne-t-elle ?

A l’aide de minuscules aiguilles identiques à celles utilisées en mésothérapie, on injecte de petites quantités de CO2 sous la peau.

Le CO2 étant un gaz, il doit diffuser, et donc il détruit les cellules graisseuses par un phénomènes simplement mécanique. Par ailleurs, cette action mécanique crée des tunnels, des passages dans des tissus graisseux ou cellulitiques réputés compact. Ainsi, ces îlots seront plus accessibles aux autres traitements.

Son action est également chimique : le CO2 dispose d’un fort effet vasodilatateur qui entraîne une dilatation des vaisseaux sanguins capillaires, ce qui augmente les flux sanguins avec un meilleur apport d’oxygène. Le CO2 se dégrade dans une forte proportion en O2. Cette augmentation d’oxygène favorise un peu plus la destruction des cellules graisseuses. Et surtout, ceci favorise le développement d’une micro vascularisation.

L’intervention dure environ 20 minutes – une demi-heure. C’est assez précis, il y a peu d’injections car le gaz se diffuse sous la peau, ce qui permet de traiter une zone entière avec très peu d’injections, parfois une seule – contrairement à la mésothérapie, où l’on pique à de nombreuses reprises. Avec la technique du CO2, à partir d’un seul point d’injection, le gaz se diffuse dans les tissus adjacents, où il améliore le métabolisme. C’est un grand avantage du CO2 par rapport à d’autres techniques d’injections.

Que devient le CO2 dans l’organisme ?

Il est très rapidement résorbé par l’organisme : il s’évacue tout seul, par les voies respiratoires. Il se dissout, donc il n’y a aucun risque d’embollie. Le CO2 est une technique très écologique ! Car on n’injecte rien d’étranger, que du naturel, donc le corps n’a pas de produits étrangers à éliminer. Il n’y a donc aucun risque d’allergie.

Le gaz C02 est un gaz naturellement produit par l’organisme, ce n’est pas un produit « extérieur » .

Les premières secondes qui suivent l’injection peuvent être un peu impressionnantes, car la zone traitée se met à gonfler. C’est normal : le gaz se diffuse. Mais au bout de quelques minutes (au maximum), la zone a totalement dégonflé. Quant aux risques d’embollie, ils sont nuls. Quand on pratique une célioscopie, on fait gonfler le ventre avec du gaz CO2, c’est la même chose ! Et on en injecte 3 à 4 litres ! Or on sait bien qu’il n’y a aucun risque… Et en ce qui nous concerne, les quantité de gaz injectées sont bien moindres : 500 cc en moyenne. Donc ne vous inquiétez pas : vous « dégonflerez » toujours (et rapidement) !

Est-ce douloureux ? Y a-t-il des contre-indications ?

Non, pas du tout. Parfois, la première séance peut être délicate. Et certaines périodes de la vie d’une femme peuvent rendre la séance plus sensible. Au fil des séances, le CO2 diffuse mieux et donc, on le sent moins.

Il n’y a aucune contre-indication, a part celles liées aux injections (hémophilie…).

Après une séance, on peut reprendre sa vie, normalement : travail, sport, massage, UV..

Sur quelle(s) partie(s) du corps cette technique est-elle la plus performante ?

Le CO2 est le traitement du relâchement cutané. Donc toutes les zones concernées par le relâchement sont de bonnes indications: visage, cou, décolleté, menton, bras, ventre cuisses (notamment l’intérieur).

Une excellente indication est également les paupières et le tour de l’oeil. Jusqu’à présent, le relâchement de la peau des paupières avait peu de traitements. Cela dit, le CO2 ne remplacera jamais totalement une chirurgie des paupières. C’est une manière de retendre et de repulper la peau… A un coût (tant social que financier) bien moindre que de la chirurgie.

En ce qui concerne le contour de l’oeil, c’est assez spectaculaire. L’intervention a une action très bénéfique et « déplisse » le contour de l’oeil.

Le décolleté, trop souvent négligé, retrouve une texture ferme dès les premières séances. On peut pratique en alternance des injections de mésothérapie, à base de vitamines et d’acide hyaluronique. Le CO2, en provoquant une libération d’oxygène et la formation de nouveaux vaisseaux sanguins, garantit des résultats visibles pendant plus d’un an.

Cette technique est-elle vraiment efficace sur la cellulite ?

Elle est particulièrement efficace dans un cas : la cellulite localisée, superficielle, avec son cortège de signes disgracieux avec aspect peau d’orange (dû à un manque d’oxygène au niveau des cellules graisseuses) . Quand la cellulite est plus ancienne, infiltrée, sclérosée, il faut alterner avec des séances de mésothérapie.

Les suites de lipoaspiration (effet « vague », fréquent après une lipo) sont aussi trés réactives à la carboxythérapie.

Quant aux adiposités localisées (genoux, chevilles, hanche, culotte de cheval), elles répondent très bien à cette technique.

Et sur les vergetures (y compris pour les peaux noires) ?

Les vergetures sont de véritables fractures du derme, qui n’ont plus de fibrogène, plus d’élastine. Le CO2 est donc une très bonne méthode contre les vergetures, qu’elles soient localisées sur les fesses, les hanches, le ventre, les seins (et quelle que soit la couleur de la peau !)… Mais ça marche surtout sur les vergetures blanches, c’est-à-dire les plus anciennes.

Mais il faut savoir que le CO2 ne fera pas complètement disparaître les vergetures. Aucune technique ne le peut aujourd’hui : ni le peeling, ni le laser (qui est souvent, qui plus est, douloureux). Mais elles se verront nettement moins. Le CO2 va les « refermer », les réduire et leur rendre une couleur qui les fera se fondre avec le reste de la peau. La longueur des vergetures diminuera considérablement et leur aspect nacré disparaîtra. Au toucher, on ne les sentira plus.

Combien faut-il de séances pour obtenir un résultat ?

Selon les cas, il faut compter au minimum 10 séances, à raison de 2 par semaine, ou 1 par semaine, puis en fonction des résultats, un peu plus, avec des intervalles plus long. Des séances d’entretien sont à prévoir, de façon optimale,1 par mois, jusqu’au règlement total du problème.

Quels sont les tarifs ?

Vous pouvez consulter les tarifs sur la page du site. Il y a des forfaits en fonction des zones à traiter. Un devis précis sera remis à l’issue de la première consultation.